Finance comportementale

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Elle s’appuie sur la psychologie et la compréhension des biais cognitifs de chacun. 

Concrètement, nous partons du principe que les décisions financières ne sont jamais entièrement rationnelles. Elles sont traversées par nos émotions, notre histoire personnelle, nos peurs et nos valeurs. 

C’est de ce constat né de l’expérience de la relation client que le nom « System 2* » est né.
*Le System 1 : “Selon Daniel Kahneman, le System 1 représente notre pensée rapide, intuitive et émotionnelle, tandis que le System 2 incarne une pensée plus lente, analytique et rationnelle. Le System 1 ne peut fonctionner sans l’éclairage du System 2, sous peine de décisions impulsives aux conséquences lourdes.”

“La finance n’est pas purement rationnelle, elle est humaine, traversée de récits, de perceptions, d’émotions, de contextes. C’est précisément pour cela qu’on ne peut pas la traiter avec des modèles figés”

Frédéric Gilbert
system2

La finance comportementale

Une méthode de conseil financier qui part de vous

Dans chaque accompagnement, avant de parler produits ou placements, nous explorons ensemble quatre dimensions essentielles : votre état émotionnel, vos croyances économiques,  votre perception du risque et vos valeurs personnelles.

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Étape 1 : Quel est votre état émotionnel du moment ?

15 questions sur votre personnalité pour comprendre comment vous vous situez aujourd’hui face au marché. Nous identifions 3 grands états : panique, scepticisme, euphorie. 

  • Exemple : un investisseur euphorique pourrait vouloir « surfer sur la hausse » sans voir les signaux d’alerte. Un investisseur en panique, lui, pourrait vendre au pire moment… et transformer une baisse passagère en vraie perte, ou ne jamais investir.
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Étape 2 : Quelles sont vos croyances économiques ?

Nous vous posons des questions simples, mais révélatrices : pensez-vous qu’un État peut faire faillite ? Qu’une innovation majeure pourrait bouleverser l’économie mondiale ? Ces réponses nous aident à identifier les biais cognitifs qui influencent vos décisions.

  • Exemple : un investisseur convaincu que « le marché finit toujours par remonter » pourrait ignorer des signaux macroéconomiques critiques. À l’inverse, un pessimisme chronique peut mener à une surprotection inefficace.
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Étape 3 : Quelle est votre perception du risque financier ?

Dans cette dernière étape, nous vous proposons un questionnaire quantitatif très précis pour évaluer comment vous percevez le risque financier… et à quel point cette perception est alignée avec votre réalité. 

Car il y a souvent un décalage entre ce qu’on pense être un “placement raisonnable” et ce que les chiffres montrent. Notre cerveau a ses raccourcis : il cherche la sécurité, l’immédiateté, l’évidence. Mais en finance, ces raccourcis peuvent vous jouer des tours.

  • Exemple : le biais de gratification immédiate pousse à vouloir des résultats rapides, là où la patience serait plus rentable. C’est une erreur que les mathématiques permettent de démontrer.

Étape 4 : Quelles sont vos valeurs personnelles ?

Vos décisions patrimoniales et financières ne se prennent pas uniquement en se basant sur des chiffres : elles sont traversées par vos convictions, vos principes, vos dilemmes intimes, vos histoires.

  • Exemple : investir dans une entreprise liée à l’énergie fossile, ou dans le secteur de l’armement, peut heurter certaines convictions. À l’inverse, la volonté de contribuer à la transition écologique ou à une économie plus éthique peut amener à renoncer à protéger son patrimoine. Ces arbitrages ne sont pas faciles. Notre rôle est de vous aider à aligner vos investissements avec ce qui compte vraiment pour vous.

« Notre approche ne cherche pas à dire qu’il existe une bonne ou une mauvaise façon de penser. Elle vise plutôt à éveiller la conscience, à sortir de l’opposition d’arguments (débat) pour entrer dans une réflexion plus profonde. »

Frédéric Gilbert

Le biais de confirmation
Un exemple de biais qui influence nos décisions financières

« Le biais de confirmation est l’un des pires, il me semble vraiment être le principal pêché
quand on veut prendre des décisions financières lucides. »
Frédéric Gilbert

Le biais de confirmation.
C’est l’ADN de toutes les erreurs : partir du résultat recherché puis
construire une justification autour… plutôt que remettre cette conviction en question.

4 fausses vérités que le biais de confirmation entretient

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Fausse vérité n°1

Les « actions » sont toujours le meilleur placement à long terme

Fausse vérité n°2

L’assurance-vie est forcément la meilleure solution pour transmettre son patrimoine

Fausse vérité n°3

Un placement qui ne bouge pas (ou peu) est forcément sûr

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Fausse vérité n°4

La performance affichée d’un fonds reflète celle des investisseurs

Argument souvent utilisé pour défendre cette idée

01

Depuis 1987, le CAC 40 est passé de 1 000 points à 7 700 points. Preuve apparente que les actions sont performantes à long terme.

Ce qu’on oublie souvent

02

Entre septembre 2000 et novembre 2021, la performance du CAC 40 (hors dividendes) a été quasiment nulle.

Le CAC 40 a connu deux chutes de plus de 50% sur cette période.

Sa composition a totalement changé depuis 2000 : ce n’est plus le même indice.

Les questions réelles à se poser

03

Que se serait-il passé si j’avais eu besoin de mes fonds au mauvais moment ?

Si psychologiquement face au stress j’avais décidé de céder mes actions ?

Si un événement imprévu arrivait dans ma vie ?

Argument souvent utilisé pour défendre cette idée

01

La fiscalité est plus avantageuse : seulement 31,25 % contre 45 % en tranche haute des droits de succession. Et c’est une solution socialement validée : « tout le monde le fait », donc cela paraît cohérent et rassurant.

Ce qu’on oublie souvent

02

L’assurance-vie entraîne des frais supplémentaires : en moyenne 0,7 % par an liés à l’enveloppe fiscale.

Sur 20 ans, cela représente un coût cumulé d’environ 16 % du capital.

Il existe d’autres stratégies intéressantes : par exemple, une donation de la nue-propriété d’un bien immobilier à 50 ans coûte au maximum que 22,5 %… sans frais de gestion annuels. C’est souvent bien plus avantageux que l’assurance-vie si c’est anticipé.

Les questions réelles à se poser

03

La fiscalité affichée compense-t-elle réellement les frais sur le long terme ?

Est-ce que je choisis cette solution parce qu’elle est vraiment adaptée, ou juste parce qu’elle est culturellement admise ?

Argument souvent utilisé pour défendre cette idée

01

En finance, le risque est souvent assimilé à la volatilité : plus un actif bouge, plus il est perçu comme risqué. Donc si rien ne bouge sur mes relevés de compte et qu’il n’y a pas de grandes variations, tout va bien.

Ce qu’on oublie souvent

02

L’absence de volatilité visible ne signifie pas l’absence de risque.

Exemple : de nombreuses SCPI, perçues comme stables et régulières, ont connu un décrochage brutal à partir de 2022.

Autrement dit, le risque était là, mais il ne se manifestait pas… jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

« Cash is a fact, profit is an opinion. », ce qui est visible n’est pas toujours ce qui est réel.

Les questions réelles à se poser

03

Est-ce que je me laisse tromper par une fausse stabilité ?

Quels risques invisibles (illiquidité, valorisation forcée, contrepartie…) se cachent derrière cette performance régulière ?

Ai-je envisagé comment ce produit se comporte en cas de crise ou de retrait massif ?

Argument souvent utilisé pour défendre cette idée

01

Ce fonds affiche une performance moyenne de 5 % par an sur 20 ans. Sous-entendu, il est solide, je peux y aller les yeux fermés.

Ce qu’on oublie souvent

02

Une performance « moyenne sur 20 ans » lisse les cycles, mais ne reflète pas l’expérience réelle des souscripteurs.

Par exemple :
Sur les 5 dernières années, la performance a pu être quasi nulle.
Un investisseur arrivé en 2018 n’a donc rien gagné, voire perdu (en net de frais et inflation).

Les questions réelles à se poser

03

Suis-je influencé par une moyenne flatteuse, sans creuser la répartition réelle des gains et des pertes dans le temps ?

Prenez les bonnes décisions

Le questionnement sincère crée une série de paradoxes qui sont difficiles à gérer sur le plan émotionnel, des contradictions internes et des émotions opposées. La prise en compte de celles-ci permet de gérer ces tensions, en commençant par l’acceptation de l’incertitude, afin de réussir à en faire un allier.

 

Frédéric Gilbert